Née en 1985 à Budapest (Hongrie) où elle vit et travaille.

Zsófia Keresztes, diplômée en 2010 de l’université Hongroise des Beaux-Arts de Budapest, donne naissance à des formes mouvantes et miroitantes, par le biais de l’alliance du polystyrène et de la mosaïque. D’un côté, une matière légère, malléable et industrielle ; de l’autre, la densité des tesselles de verre, traitées comme des pixels numériques, formant des entités aux corps distordus. L’artiste tend à expérimenter les matériaux : carton, papier, tissus, mousse expansée, polystyrène, pâte à modeler et bien d’autres éléments qu’elle assemble dans d’imposantes sculptures. Cet intérêt pour la matière souligne encore l’importance du corps et sa déformation dans son travail. La porosité du réel et du virtuel à l’ère du numérique est par ailleurs un élément récurrent de sa pratique. Pour Zsófia Keresztes, la virtualité n’est pas distincte de la réalité : elle en est l’une de ses formes. Ces deux éléments se fondent et coexistent en tant que lignes vacillantes dans un espace commun. Ses sculptures spéculent sur l’extension du monde réel vers la virtualité, créant un entre-deux où la perception et la sensation sont infestées, détournées par l’insertion même du virtuel. C’est ce qui leur confère leur forme hybride : les figures s’étendent dans l’espace selon des reliefs pluriels, imprévisibles. Les sculptures se font alors totems de ce nouveau culte du virtuel du 21e siècle où rien ni personne n’échappe aux mutations.

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