Fourvière et la fragilité

La fragilité, c’est le moment de l’existence où l’on prend conscience de sa finitude, de sa propre vulnérabilité. Dans ces instants de détresse, de peur ou d’épuisement, on cherche une solution ou au moins un soutien. Depuis le XIe siècle, des Lyonnais gravissent la colline de Fourvière pour retrouver réconfort et secours. Ils se tournent vers Notre-Dame de Fourvière qu’ils implorent. Ils font des pactes sous forme de vœu, « si Vous me sauvez, je vous donnerai. » L’histoire de Fourvière est ponctuée de ces vœux (dont les 4 plus connus sont ceux de l’Aumône générale pour demander la guérison des enfants du scorbut en 1638, la protection contre la peste en 1643, contre le choléra en 1832 et contre la guerre en 1870). Le Musée de Fourvière conserve dans ses collections des centaines d’ex-voto, petites peintures, simples et émouvantes, qui sont autant de témoignages de ces instants de fragilité qui ont suscité une prière et surtout une reconnaissance par la suite. Ils nous rappellent nos détresses mais aussi nos espérances.

Manuelle-Anne Renault, assistante de conservation de la Fondation de Fourvière

Fig. « G. Gambier – Fondation Fourvière / Musée de Fourvière »

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