C’est en discrète habituée que la chorégraphe lyonnaise Sophie Tabakov revient à la Biennale pour y présenter une pièce chorégraphique intime et littéraire, qui mêle le chant VI de l’Enéide du poète latin Virgile à sa propre histoire familiale. Un récitant raconte le mythe et la réalité avec l’histoire d’Enée, héros troyen fondateur de Rome qui accomplit la promesse faite à son père d’aller le retrouver au royaume des morts et celle du grand-père de la chorégraphe, condamné à mort sous Staline après la guerre. Parce qu’un journal de captivité retrace la fin tragique de cet homme qui n’a plus que son manteau à transmettre avant de mourir, Sophie Tabakov imagine retourner dans la cellule de son grand-père pour y prendre ce vêtement fétiche et invente alors une danse qui symbolise cet héritage, tout en lenteur, à l’instar des danses de l’Antiquité. Une manière de rappeler que le devoir de mémoire et le témoignage passent toujours par la juste présence des corps.

Durée

01:00

Générique

Pièce pour 3 danseurs et 1 comédien-récitant - Création Biennale

Direction artistique : Sophie Tabakov et Laurent Soubise Chorégraphie : Sophie Tabakov

Danseurs : Sophie Tabakov, Bérengère Valour, Laurent Soubise - Comédien-récitant : Philippe Vincenot - Création lumières : Christine Richier - Création musicale : Borys Cholewka Coproduction : Anou Skan, Biennale de la Danse de Lyon Avec le soutien de : Musée Gallo-Romain de Fourvière, Club des Biennales de Lyon