Biographie

Née en 2022, laGeste réunit deux compagnies de danse gantoise, kabinet K et les ballets C de la B. Ensemble, ils et elles créent un foyer à la fois pour la pratique intergénérationnelle que Joke Laureyns et Kwint Manshoven ont développée à kabinet k, et pour l’héritage du chorégraphe Alain Platel, véritable pilier des ballets C de la B pendant plus de 35 ans. Pour laGeste, chaque projet est « un monde des possibles » traversé d’une diversité des corps. Les corps ont une histoire qui peut les alourdir, les marquer, ou les imprégner jusqu’au moindre pore. Mais un corps n’est pas une prison, une cicatrice n’est pas une condamnation. Le corps est aussi la promesse d’une transformation. Le corps est une arène où se déroulent les grandes luttes sociales. Les cisgenres contre les fluides, les entreprenant·es contre les improductif·ves, les excellent·es contre les laborieux·euses, les identitaires contre ceux et celles qui pensent pouvoir devenir n’importe quoi et n’importe qui, les privilégié·es contre les décolonisé·es, les ancien·nes marqué·es par les traumatismes de l’histoire contre les jeunes menacé·es par les catastrophes écologiques, les nantis contre les démuni·es. Partant du constat que cette polarisation s’est considérablement accrue au cours des cinq dernières années, particulièrement en période de pandémies et de crises, la compagnie espère créer des espaces transitoires où ils et elles pourront à nouveau combler le fossé entre les individus. Le récit est inclusif, non pas en marge, mais au cœur même de leurs créations avec, pour cible, la diversité et la mixité à tous les niveaux et l’envie de voir plus de réalité dans les corps représentés. Et en même temps l’envie de combattre pour la possibilité de transformation, de jeu et de poésie, de chanter pour sortir des boîtes dans lesquelles nous nous enfermons.