BIENVENUE À LA 18E BIENNALE DE LA DANSE DE LYON. UNE ÉDITION EUROPÉENNE, TECHNOLOGIQUE, POPULAIRE ET EXPÉRIMENTALE !

Dominique Hervieu

Depuis sa création, c’est l’utopie émancipatrice de l’art qui lie les deux axes de la Biennale de la danse de Lyon, soutien à la création contemporaine d’une part et pratique amateure d’autre part. S’il s’agit de donner d’abord aux artistes la possibilité d’expérimenter de nouvelles manières de créer, la Biennale de la danse s’attache tout autant à proposer aux spectateurs et aux amateurs, principalement dans le cadre du Défilé, une nouvelle façon d’être au monde grâce à l’art.

L’Europe de la culture est devenue aujourd’hui plus nécessaire que jamais. La 18e Biennale de la danse invite une Europe de la danse ouverte sur le monde !

À la tentation des renfermements nationaux, culturels ou religieux et aux affirmations autoritaires qui parcourent l’Europe, il faut opposer le rassemblement, le dialogue et la solidarité. Nous devons renforcer, voire refonder la communauté culturelle européenne avec ses valeurs d’ouverture.
L’édition 2018 propose pour la première fois une plateforme et un Focus danse européens rassemblant 18 créateurs émergents ou confirmés. L’Europe à laquelle nous croyons est branchée sur tous les flux artistiques et ouverte à tous les dialogues. C’est ce que nous défendons au sein du Pôle européen de création qui associe la Maison de la Danse de Lyon, le Théâtre de Liège, le Festival Grec de Barcelone et le Théâtre Municipal de Porto.

L’image et la danse, une complicité historique toujours renouvelée, avec un focus sur l’innovation et les nouvelles technologies.

L’édition 2018 permettra au public de (re)découvrir les différents dialogues qu’établissent les chorégraphes entre la danse et l’image. Nous ouvrirons ce temps fort avec Biped, oeuvre majeure de Merce Cunningham pour danseurs réels et virtuels. Suivront la performance filmée en direct sur scène de Cris Blanco, les créations du photographe et chorégraphe Josef Nadj, de Rachid Ouramdane en collaboration avec le vidéaste Mehdi Meddaci.
Aujourd’hui, les arts visuels et la technologie sont en train de bouleverser le spectacle vivant. Notre désir est d’accompagner la production d’oeuvres technologiques qui échappent au carcan du sensationnel pour envahir le champ de la création et des nouvelles écritures. Gilles Jobin, Fabien Prioville, Yoann Bourgeois nous feront découvrir leurs créations en réalité virtuelle et en 3D.

Un immense merci !

Merci aux partenaires culturels des 43 villes de la Métropole de Lyon et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qui diffusent des oeuvres chorégraphiques dans leur ville à l’occasion de cette 18e édition. Merci à la Métropole de Saint-Étienne et la Comédie de Clermont-Ferrand hors les murs qui élargissent l’offre de spectacles sur leur territoire.

En 2017, la réhabilitation du Musée Guimet en Ateliers de la Danse, lieu de création pour l’art chorégraphique, a été actée par l’État et les collectivités territoriales.
Que tous ceux qui accompagnent le développement de la danse et la Biennale 2018 soient ici remerciés : l’État, la Métropole et la Ville de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, les entreprises mécènes, l’ensemble des équipes des Biennales de Lyon et de la Maison de la Danse. Enfin, un grand merci à la Triennale de Yokohama de m’avoir confié la direction artistique de leur événement et d’avoir pu initier des collaborations inédites entre artistes français et japonais. Les marques de confiance de nos partenaires publics et privés intensifient notre désir d’oeuvrer pour que la culture soit un bien public qui cimente notre démocratie. Je souhaite que nous vivions pleinement, sur l’ensemble du territoire, l’expérience de cette Biennale hybridée, ouverte sur le monde, innovante et pleine de surprises avec ses 27 créations !

Dominique Hervieu, directrice artistique de la Biennale de la danse de Lyon