Lieu

Né en 1973 à Salzbourg, Autriche.
Vit et travaille entre Vienne, Autriche, et New York, États-Unis.

« Une prothèse pour un cas indéfini », c’est ainsi que Markus Schinwald décrit son oeuvre plurielle, qui brouille les frontières entre l’étrange et le familier. Inspiré par le théâtre de la mémoire de Giulio Camillo, l’artiste réalise une architecture panoptique pour les usines Fagor. Contrairement aux humanistes italiens de la Renaissance, il ne cherche pas à donner une représentation de l’ensemble des savoirs de l’univers, mais réalise plutôt une oeuvre, dans laquelle se confondent les époques, remettant en question la perception conventionnelle des images, des corps et de leurs histoires respectives, grâce des méthodes algorithmiques telles que le morphing et le fondu enchaîné. Aussi rassemble-t-il dans cet espace ses propres oeuvres et des pièces empruntées à des institutions locales. Il déploie une iconographie liée à la violence et à la blessure dans laquelle un buste romain mutilé et des moulages de gueules cassées de Vétérans blessés lors de la Première Guerre mondiale, rencontrent des sculptures singulières et des peintures baroques modifiées par l’artiste, et entourées d’une tapisserie murale qui met en avant une imagerie illustrant la civilisation et le déclin, l’illusion et la destruction.