Favorisant le dialogue quels que soient les contextes historiques, géographiques et socio-politiques, manifesto of fragility soutient la création et invite à une participation la plus large et la plus ouverte possible.

Grâce à des processus collaboratifs, qui vont se développer jusqu’à l’ouverture de la Biennale en septembre 2022, vont naître une cinquantaine de commandes et productions artistiques originales dans le cadre d’une programmation décentralisée qui se déploiera sur divers sites. De nombreuses œuvres seront adaptées au contexte architectural des lieux dans lesquelles elles seront exposées, dont notamment plusieurs installations immersives de très grand format. La Biennale s’étendra au-delà de ses sites habituels, sur l’ensemble de la métropole de Lyon, mais aussi sur le territoire régional afin d’accueillir un large public. manifesto of fragility est structuré en deux axes distincts qui viennent illustrer la question de la fragilité abordée par la Biennale. L’axe horizontal, géographique, présente les contributions de plus de 80 artistes contemporain·e·s originaires de 39 pays, qui abordent le thème de la fragilité dans une grande diversité de pratiques artistiques. L’autre, vertical, chronologique, propose plus de 100 objets et œuvres d’art couvrant deux millénaires d’histoire, prêtés par plusieurs collections de Lyon et d’ailleurs. En complément de ces deux axes, la Biennale fait également une incursion dans le contexte tumultueux, et pourtant considéré comme un âge d’or, des années 1960 à Beyrouth, avec 230 œuvres réalisées par 34 artistes et plus de 300 documents d’archives issus de près de 40 collections à travers le monde. Cette partie de la biennale revêt une importance toute particulière compte tenu des liens et interactions historiques entre les villes de Lyon et de Beyrouth, centrés autour du commerce de la soie au XIXème siècle, puis du mandat français en 1920.

Artistes participant·e·s

Les artistes participant à la 16e Biennale de Lyon proposent une diversité d’approches du thème de la fragilité, avec leurs façons très personnelles de comprendre un état d’incertitude global. La Biennale fait appel à des artistes de différentes nationalités, les invitant à créer une mosaïque de récits nuancés, éclairant ainsi les moments de résilience face aux bouleversements sociétaux, politiques et environnementaux. Les artistes réuni·e·s pour cette Biennale incarnent différentes facettes de la fragilité, parfois par le sujet abordé, parfois par le médium utilisé. Ce que leur travail a en commun, c’est le potentiel de nourrir notre réflexion pour générer des voies de résistance.

manifesto of fragility insiste sur l’importance des rencontres individuelles pour mieux comprendre les circonstances qui modèlent nos réalités contemporaines. Nombre d’artistes partagent une connaissance des spécificités historiques et architecturales de leur environnement. Cette sensibilité permet de lier identités, communautés et histoires coexistantes pour tenter d’activer des changements sociétaux dynamiques. À la recherche d’actions collaboratives capables de surmonter les clivages et de bâtir des réponses communes aux conditions mondiales, la 16ème Biennale de Lyon mobilise un vaste réseau d’artistes travaillant dans des villes du monde entier, dont : Abu Dhabi, Amsterdam, Basel, Beirut, Berlin, Bogota, Brussels, Cape Town, Casablanca, Copenhagen, Cork, Dhaka, Dubai, Geneva, Ghent, Guadalajara, Helsinki, Jeddah, Lagos, Lisbon, London, Los Angeles, Lyon, Madrid, Marrakesh, Marseille, New York, Oslo, Paris, Riga, Riyadh, San Francisco, São Paulo, Seoul, Shanghai, Stockholm, Strasbourg, Toulon, Vienna et Warsaw.

Partenaires institutionnels

Les différents partenariats conclus avec d’autres institutions, à l’occasion de cette 16e Biennale de Lyon, offrent des opportunités de regards multiples. En ouvrant la discussion avec des institutions culturelles qui œuvrent parfois dans des domaines très distincts, la Biennale pose également la question du rôle de celles-ci dans un monde de plus en plus fragile. En mettant en relation des structures en charge de la conservation d’œuvres d’art de différentes époques et lieux, elle provoque des résonances favorisant l’imaginaire entre les créations d’artistes contemporain·e·s invités et les œuvres, objets et artefacts historiques présentés. Ouvrant des horizons et des possibilités de production supplémentaires pour la création de nouvelles œuvres, ces collaborations permettent de renforcer les réseaux de communication et de coopération, et offrent de nouvelles possibilités de recherche pour les artistes.

La 16e Biennale de Lyon souhaite également favoriser les échanges entre les différents publics de ses multiples partenaires institutionnels, espérant encourager les découvertes. De plus, des sites remarquables dans plusieurs endroits de la ville, présentant des styles architecturaux liés aux différentes périodes de l’histoire de Lyon, résonnent avec les œuvres exposées et complètent le parcours. Ces sites annexes génèrent des opportunités de nouvelles connexions et rencontres.

Au regard de cette conjugaison de perspectives mondiales, historiques et contemporaines, les artistes, institutions et publics qui participeront à la 16ème Biennale de Lyon proposeront à leur tour un manifeste de la fragilité qui repositionne la vulnérabilité au cœur d’un vaste panorama mondial de la persévérance humaine.

Les partenaires (liste provisoire en date du 25 janvier 2022)

Art Jameel (Dubai), Atassi Foundation (Dubai), Barjeel Art Foundation (Sharjah), Centre culturel suisse (Paris), Centre Pompidou – Musée national d’art moderne (Paris), CinéFabrique – École nationale supérieure de cinéma (Lyon), CNSMD – Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon (Lyon), Dalloul Art Foundation (Beirut), Diriyah Biennale Foundation (Riyadh), Gropius Bau (Berlin), Institut du Monde Arabe (Paris), KA Modern and Contemporary Art Space (Beirut), Lugdunum Musée et théâtres romains (Lyon), Mathaf: Arab Museum of Modern Art (Doha), MACAM: Modern and Contemporary Art Museum (Byblos), Musée des Beaux-Arts de Lyon (Lyon), Musée des Confluences (Lyon), Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (Marrakech), Musée d’Art Religieux de Fourvière (Lyon), Musées Gadagne (Lyon), Musée des Hospices Civils de Lyon (Lyon), Musée municipal Paul Dini (Villefranche-sur-Saône), Musée des Tissus et des Arts décoratifs (Lyon), Opéra National de Lyon (Lyon), Parc de la Tête d’Or (Lyon), Saradar Collection (Beirut), Staatliche Kunstsammlungen Dresden (Dresden), Sursock Museum (Beirut), Tate Modern (London), The British Museum (London), URDLA (Villeurbanne).

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