A la Maison de la Danse en 1985, Susanne Linke présentait Schritte Verfolgen. Quelques mois plus tard durant la Biennale consacrée à la danse allemande, Wandelung en hommage à Mary Wigman dont elle fut l’élève. Un choc tirant les larmes du ministre de la culture, François Léotard : danseuse d’une présence incomparable, elle donnait dans ces solos, toute la mesure de son talent, ne craignant pas de pousser l’introspection jusqu’à l’éblouissement. Elle qui estimait alors qu’il était difficile, voire inconvenant, de tenter cette expérience sur d’autres que soi-même, remonte aujourd’hui Schritte Verfolgen. Dans cette pièce, Linke se retourne sur son enfance : jusqu’à l’âge de six ans, une maladie l’empêchait d’entendre et de parler. Elle ne pouvait s’exprimer que par le geste et la danse… Cette nouvelle version véhicule une charge émotive supplémentaire : celle du processus de vieillissement, de l’accession à la maturité et la confirmation jubilatoire d’« être » dans chaque phase de la vie. Foudroyant de modernité.

Duration

01:00

Credits

Pièce pour 4 danseuses - Création 1985 / Reconstruction 2007

Chorégraphie : Susanne Linke Musique : collage de Dieter Behne en utilisant « Faust Verdammnis », Hector Berlioz, Frédéric Chopin, Edward Grieg, Gustav Mahler Danseuses : Susanne Linke, Armelle H. van Eecloo, Mareike Franz, Elisabeta Rosso - Lumières : Hartmut Litzinger (d’après la conception de Johan Dalaere, 1985) - Costumes : Rupert Franzen (d’après les costumes de VA Wölfl et Susanne Linke, 1985) - Installation son : Damian Lang - Assistante de la production et des répétitions : Adriana Koczian Production : The.Lab Art & Media GmbH (Berlin) - Coproduction : PACT Zollverein (Essen), Théâtre Le Phénix (Valenciennes) - Avec le soutien de : Kulturstiftung des Bundes und Kulturstiftung NRW, Goethe Institut - En collaboration avec : VA Wölfl oczian - Accueil : La Croix-Rousse / Scène nationale de Lyon, Biennale de la Danse