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Née en 1968 à Daejeon (Corée du Sud), vit et travaille à Séoul (Corée du Sud)

Minouk Lim s’inspire de la transformation récente de son pays, la Corée du Sud. En 2011, année de la catastrophe de Fukushima, elle concevait un projet intitulé Liquide Commune, dans lequel elle organisait la confluence de son chagrin personnel (les larmes), de la crise écologique (les océans) et de la grande histoire (fluide parmi les autres qui irrigue la mémoire collective). Pour la Biennale, elle imagine une source d’eau chaude qui serpente dans une halle des usines Fagor. Phosphorescent, serti d’un faisceau lumineux, ce canal artificiel est aussi le berceau de corps absents signifiés par la présence d’un costume traditionnel coréen échoué au bord de l’eau et d’une balle de flipper surdimensionnée et réfléchissante qui va et vient au gré du courant. Ce paysage hanté ravive la mémoire collective de son pays, autant que celle, encore vive, des anciennes usines Fagor dont la production était dédiée il y a encore peu à la fabrication de machines à laver.

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