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Née en 1979 à Uri (Suisse), vit et travaille à Zurich (Suisse)

Selon Pamela Rosenkranz, les rapports humains sont conditionnés par la chimie. L’artiste se concentre notamment sur les stimulations sensorielles qui nous environnent et qui influencent autant notre corps que notre esprit. À une époque marquée par le surdéveloppement technologique et l’urgence écologique, elle conteste la position de l’humain comme la mesure de toute chose. Mettant en forme certains courants de pensée tels que le posthumanisme ou le réalisme spéculatif, elle explore les potentialités de nouvelles associations entre composants chimiques et naturels. Dans les usines Fagor, un cercle de projecteurs LED suspendu au plafond éclaire une étendue ronde au sol, recouverte de poudre de maquillage. Chaque jour, une bouteille d’eau d’Évian est versée sur cette surface, créant dans ce paysage fictif des simulacres de cratères et de ruisseaux. Tant la poudre que l’eau tirent leur existence mais aussi leur force – réelle et symbolique – des minéraux. L’artiste se joue ici des rêves de jeunesse éternelle et de préservation de la pureté, marketés et vendus par les marques de cosmétiques et d’eaux minérales comme des idéaux de beauté.