Né en 1976 à Forest of Dean (Angleterre), vit et travaille à Bruxelles (Belgique).
Né en 1975 à Saint-Brieux (France, vit et travaille à Plévenon (France)

Les « fantasmes mammifères » prolongent une réflexion au long cours des artistes sur la place de l’homme, mammifère parmi les autres d’un bestiaire anti-spéciste. Dans leur musée imaginaire, tous les éléments en bois sculpté ont été moulinés au gré de leurs visions hallucinées. Le corpus d’œuvres en chêne massif, aussi précis que délirant, décline le mariage fortuit d’une truie et d’un homme, l’excavation de bœufs attelés, l’apparition de lapins géants des Flandres et la multiplication exponentielle de membres humains. Au deuxième étage du musée, ils imaginent un mobilier d’inspiration pastorale et des corps à corps sexués autant que nourriciers entre des figures humaines en position de gisants et d’autres animaux à peau lisse. Au troisième étage, une grande armoire à la surface grêlée d’un réseau d’intestins constitue le nœud central d’une constellation de bas-reliefs représentant des fragments de corps démembrés. Reproduisant à la main les effets de duplication parfaite que seules les machines numériques savent aujourd’hui produire, Dewar & Gicquel transforment leurs sujets premiers (abdominaux, musculature) en trame de fond. Trame d’où surgissent de nouveaux motifs (bras, doigts de pied) qui pourraient à leur tour, par leur multiplication, se fondre dans la masse.