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La 16e édition de la Biennale de Lyon : manifesto of fragility affirme la fragilité comme intrinsèquement liée à une forme de résistance initiée dans le passé, en prise avec le présent et capable d’affronter l’avenir. En acceptant la fragilité comme l’une des vérités les plus répandues dans notre monde divisé, la 16e Biennale de Lyon rassemble des œuvres et des objets créés sur près de deux millénaires qui évoquent, chacun à leur manière, la vulnérabilité des personnes et des lieux, passés et présents, proches et lointains. Conçue comme une déclaration collective constituée à partir de mots, d’images, de sons et de mouvements par 200 artistes et créateur∙rice∙s, elle appelle un ensemble de voix résilientes à proposer un manifeste pour un monde irrémédiablement fragile. La Biennale se structure autour de trois strates distinctes mais interconnectées, au sein desquelles la fragilité et la résistance sont respectivement explorées par le prisme de l’individu, de la ville et du monde : Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet, Beyrouth et les Golden Sixties et Un monde d’une promesse infinie

Le Paris du Moyen-Orient. La Suisse du monde arabe. Une région où l’on peut skier le matin et faire de la voile l’après-midi. Peut-être plus que n’importe quelle autre ville, Beyrouth a eu sa part de clichés et d’attentes – Beyrouth, dont l’appétit insatiable pour la vie n’a d’égal que le poids de ses ambitions irréconciliables.

Avec 230 œuvres de 34 artistes et plus de 300 documents d’archives exposés en cinq sections thématiques, Beyrouth et les Golden Sixties présente l’effervescence artistique et politique des années 1950 à 1970 de la capitale libanaise. Lorsqu’elle sort du joug que fait peser sur elle le mandat français (1920–1943), Beyrouth se tient prête à entrer en scène. Nombre d’intellectuel∙le∙s et d’acteur∙rice∙s culturel∙le∙s du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord arabophone y affluent au cours de trois décennies qui seront marquées par une succession de révolutions, de guerres et de coups d’État. Les capitaux étrangers irriguent toute la ville ; galeries, espaces artistiques indépendants et musées ouvrent sans discontinuer. Beyrouth déborde de personnalités et d’opportunités, mais aussi d’idées. Pourtant, au cours de cette période prospère, les antagonismes s’aggravent et finissent par exploser en une guerre civile qui durera 15 ans.

Beyrouth et les Golden Sixties revisite un moment décisif dans l’histoire moderne en prenant comme point de départ la crise en cours, causée par l’enchevêtrement des luttes passées et présentes. Beyrouth est une ville qui est, en soi, un manifeste de la fragilité. Elle évoque la vulnérabilité comme la détermination – ou ce qu’il en reste – et voit naître encore aujourd’hui de nombreuses formes de résistance suscitées par l’urgence du moment et la nécessité d’échapper à l’oubli.

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